Minimalisme et spiritualité

Qui êtes-vous ?

Je m’appelle Bruno et je suis un artiste visuel basé à Brooklyn, NY. Je suis né et j’ai grandi dans le nord de Rio de Janeiro, au Brésil.

Êtes-vous influencé par votre culture d’origine ?

Mon travail est principalement inspiré par les phénomènes naturels, ceux qui se produisent ici sur Terre et ailleurs et qui sont étroitement liés entre eux. C’est au Brésil que j’ai pu me connecter à la plupart des aspects terrestres des choses. Les rivières, les montagnes, les forêts, l’océan. Ma maison est également remplie d’art et de musique brésiliens, et je regarde souvent le modernisme brésilien et l’art indigène pour me sentir enracinée.

Que signifie Penabranca, votre nom d’artiste ? D’où vient-il ?

Il signifie “plume blanche”. Cela m’aide à me connecter à un côté plus léger de mon âme lorsque je fais mon art.

Vous expérimentez différents médias et outils. Pouvez-vous nous parler de ces différentes pratiques ? Pourquoi passez-vous d’un extrême (peinture à l’encre dorée) à un autre (dessin numérique ultra coloré) ?

J’aime prendre de la liberté et explorer au-delà de mon style habituel et routinier. Cela vient en partie du besoin de m’exprimer avec une énergie différente, du besoin d’explorer une autre façon de raconter les choses. J’ai toujours dit que mon travail était comme du surf pour moi, mais parfois, il devient inconfortable de faire ce avec quoi je suis plus à l’aise.

L’humain n’est pas présent dans vos créations. Il semble que vous préférez vous intéresser à ce qui est beaucoup plus grand et plus fort que lui. Pourquoi cette attirance pour les étoiles ?

Pourtant, les gens décrivent souvent mon travail comme apaisant et spirituel, mais pas vraiment dans un sens religieux. Je pense que c’est très humain.

J’ai un intérêt particulier pour la nature et l’astronomie, car elles nous donnent, à nous les humains, une perspective à la fois vaste et humble. On peut se sentir minuscule et microscopique par rapport à notre soleil, qui est lui-même une étoile minuscule. On peut aussi se sentir infini et éternel parce qu’on est vraiment l’Univers qui se regarde quand on reste dans le moment présent et qu’on observe ce qui nous entoure. Cette gamme de sentiments est mystérieuse et m’intrigue constamment.

Et je ne pense pas avoir besoin de placer l’humain au sens figuré dans mon art pour que les gens sentent qu’il est très humain à la fin. Certaines choses n’ont pas besoin d’être évidentes pour être claires.

Vous avez souvent eu l’occasion de collaborer avec des groupes de musique pour concevoir des couvertures. Est-ce le son qui vous inspire pour créer ?

J’ai eu la chance de grandir avec un jeune oncle qui était vraiment comme un grand frère et qui se trouvait être un musicien. Il nous montrait toujours de la musique extraordinaire à la maison et je pense que cela a profondément façonné mes goûts musicaux et mon besoin de musique dans ma vie. C’est pour cette raison que je suis toujours à la recherche de musique que je n’ai jamais entendue auparavant et que j’en écoute constamment lorsque je crée. Ou que je cuisine. Ou que je ne fais rien. Vous pouvez imaginer ma joie lorsque j’ai commencé à faire des couvertures d’albums, surtout des vinyles. J’aime voir mon art envelopper de la bonne musique ! Cela me donne l’impression de faire partie de cette création musicale, comme si j’étais temporairement dans le groupe.

Aujourd’hui, vous êtes associé à Bask in the Sun, une marque de vêtements, qu’est-ce qui vous plaît dans cette collaboration ?

Quand j’ai vu ce que vous faites, l’amour de l’océan et de la nature, l’amour de l’art et la collaboration avec des artistes dont vous vous identifiez aux créations d’une manière très respectueuse, je me suis senti chez moi. Donc, merci de m’accueillir dans le groupe !