Nancy Fouts, artiste invitée

(english version below)

Chaque saison, Bask in the Sun collabore collabore avec plusieurs artistes plasticiens, photographes et illustrateurs pour ses imprimés de tees et sweatshirts.

D’influences surréaliste, dadaïste et hyperréaliste, Nancy Fouts associe des objets du quotidien, des animaux, de la nourriture ou des icônes religieuses pour réaliser des sculptures allégoriques, provocatrices ou absurdes mais toujours poétiques et bourrées d’humour. Depuis plusieurs collections, elle contribue à notre cabinet de curiosités et signe une série d’imprimés absolument délicieux, dérangés et dérangeants ! (voir la collection) L’occasion de lui poser quelques questions.

Qui es-tu ? D’où viens tu ?
Je suis née à Seattle aux Etats Unis il y a bien longtemps… J’ai bougé pour Londres en 1963 pour suivre une école d’art. Donc je suis une américaine qui a vécu plus longtemps en Angleterre qu’aux Etats Unis. Je suis une artiste. C’est ce qui prend le plus de temps dans ma vie, mis à part les gens que j’aime !

Tu as co-fondé avec Malcolm Fowler le studio de création Shirt Sleeve dans les années 60 et créé de nombreuses campagnes publicitaires (souvent récompensées) pour des galeries ou des groupes de musique. Est-ce que tes créations actuelles restent liées à ce travail ?
Durant les années où je travaillais pour la pub et la communication, la majorité des idées venaient du directeur artistique et n’étaient pas les miennes. Je réalisais simplement l’objet. Cependant on peut dire qu’il existe un lien entre ces deux périodes. C’est l’expérience que j’ai acquis à créer des objets pour des clients. Je sais comment faire, je sais comment m’y prendre pour créer ce que je veux. Mais même avant d’aller en école d’art, je faisait déjà des trucs artistiques, je gardais des objets trouvés et j’associais déjà des choses ensembles.

Concernant tes sculptures, as-tu des matériaux favoris ? D’où vient ton inspiration ? Et suis-tu un processus particulier ?
Ce que j’aime le plus dans mon travail, c’est l’idée. Quand j’arrive à visualiser l’idée, il ne reste plus qu’à la réaliser… Je n’ai pas de matériau favori. C’est l’idée qui dicte comment et avec quoi la sculpture sera faite ! Il n’y a pas de processus pré-établi. Mes idées viennent en cherchant, en regardant les choses comme un enfant le ferait. Je poste un regard neuf sur les choses, je fais comme si je ne savais pas ce qu’elles sont, ou ce à quoi elles servent. Si pour toi une noix de coco, c’est une noix (de noyer), dis simplement “oh, une noix sur le plancher”. Je trouve que c’est si joli être naïf. Ce sont les enfant qui disent les plus jolies choses.

J’utilise les objets que je trouve comme des terrains d’expérimentation, en niant le sens que l’usage commun leur attribue. Je détourne la symbolique et la valeur des objets pour exprimer une idée et mon point de vue souvent incisif et satirique.

Certaines de tes pièces utilisent des animaux. Ce sont des vrais ?
Si j’utilise des animaux dans des sculptures, ce sont des vrais animaux empaillés. Mais les matériaux et les techniques changent radicalement d’une pièce à l’autre. Je développe de nouvelles techniques de travail aux services de mes idées : d’un procédé de moulage traditionnel, à des rudiments de taxidermie ou de motorisation appris sur le tas…

Who are you? Where do you comme from? (Read her complete biography)
I was born in Seattle Washington USA a long time ago… And moved to London in 1963 to go to art school. So I am an American who has lived longer in England than in America. I am an artist, and that is the best part of my life, besides all the people I love !

You have co-founded Shirt Sleeve Studio with Malcolm Fowler, a design agency, in the 60’s and created awarded ad campaigns for galleries and music bands. Any relation with your current artworks?
During the days when I worked for advertising, very often the ideas came from the Art Director and were not mine. I simply made the model… However, the connection is I gained years of experience making models for other people, so I have some talent making whatever I need. Even before art school, I was doing my art, I was doing things—collecting things, beach-combing, and putting things together.

About your sculptures. Any favorite medium? Where come your inspiration? Any typical process?
The part I love the best about my work is the IDEA. Once you can visualise the idea all you have to do is make it. I think I have no favourite medium as the IDEA will dictate how and what the sculpture will be made out of.
There is no typical process. My ideas come from looking, seeing things like a child might look at something. Like not knowing what something is and maybe thinking it looks like something else. If you see a coconut look like a walnut. Then just say, “Well, that is a walnut on the floor.” Naivety is lovely! Kids say the best things.

I use founded objects as playgrounds for invention, unpicking the layers of meaning attributed to the common motifs of daily life and providing a sharp-witted, satirical view of the systems through which symbolic meanings and values are assigned.

Some of your pieces use animals. Are they real?
If I use animals in my work, they are taxidermy. But materials and techniques change widely between individual pieces, with each new method of working developed in service of the idea: from traditional processes of mould-making to a self-taught approach to the rudiments of motorisation and taxidermy.

 

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